Infrastructures : Le Congo chemine vers son indépendance énergétique
Dans un futur prochain proche, la République du Congo dégagera
d’importants excédents d’électricité pour lesquels il va falloir
chercher des débouchés à l’exportation. Cette assurance a été donnée par
le ministre de l’énergie et de l’hydraulique, Serge Blaise Zoniaba, à
l’occasion de la double cérémonie de pose des premières pierres pour la
construction de la raffinerie Atlantique Pétrochimie et l’extension de
la centrale thermique à gaz de Djeno. L’acte a été posé par le chef de
l’Etat congolais, Denis Sassou-N’Guesso, le 21 février 2021, au village
Fouta, dans le district de Tchamba Nzassi, dans le département de
Pointe-Noire.
Le village Fouta, situé à près de 30 km de Pointe-Noire est en passe de
devenir un véritable pôle économique dans le département de
Pointe-Noire. Le 21 février, les ponténgrines et ponténgrins ont bravé
le temps nuageux et pluvieux pour palper du doigt et vivre de visu la
cérémonie qui marquait le point de départ de ce processus. Une cérémonie
marquée par la pose de première pierre d’une nouvelle raffinerie, la
deuxième que va compter le Congo.
Une bonne nouvelle, sans doute, pour les Congolais qui retrouveront
dans un proche avenir le pétrole lampant dans les stations-services,
après des années de pénurie considérable presque permanente. Ce geste du
chef de l’Etat vient apporter un début de soulagement aux attentes de
ses compatriotes. Le président du conseil municipal et départemental de
Pointe-Noire, Jean François Kando qui a ouvert le bal des allocutions, a
exprimé le bonheur de ses concitoyens. « Aujourd’hui, nous réalisons avec bonheur que nous avons repris notre place dans le cœur de notre cher Papa », a-t-il dit au président de la République, avant de poursuivre : « vous
voici donc parmi nous et dans votre gibecière des actions concrètes qui
confortent et soulagent les populations dont vous êtes l’infatigable
serviteur ».
Pour Serge Blaise Zoniaba, l’implantation de la raffinerie Atlantique
Pétrochimie, a déclaré le ministre de l’énergie et de l’hydraulique,
jouera un rôle majeur dans l’économie nationale, car elle « ouvre
des perspectives nouvelles pour la centrale électrique du Congo qui
dispose actuellement de la capacité de 145 méga watt sur le réseau. »
Le ministre des hydrocarbures, Jean Marc Thystère Tchicaya a, quant à
lui, soutenu que la 1ère pierre de la construction de la raffinerie
Atlantique Pétrochimie revêt un double intérêt : il répond à une
demande d’énergie, sans cesse croissante et fera du Congo, à court
terme, un hub permettant d’exporter l’énergie dans la sous-région de
l’Afrique centrale.
La nouvelle raffinerie constitue un maillon important de la
diversification de l’économie dans le secteur des hydrocarbures et devra
générer plus de 5000 emplois directs.
Vers l’indépendance énergétique du Congo
Après le village Fouta, le chef de l’Etat a mis le cap sur Djeno où
il a posé la première pierre pour l’extension de la centrale thermique à
gaz de Djeno, dans le district de Tchiamba Nzassi, à une vingtaine de
km de la ville de Pointe-Noire.
Ici, la population a également rehaussé l’éclat de la cérémonie dont
la première partie s’est déroulée au village Fouta. Le projet est
conduit par Aksa énergie Congo, filiale d’Aksa Energie, société turque
déjà présente sur le continent africain, notamment au Ghana, au Mali, à
Madagascar et au Cameroun. La société a remporté l’appel d’offre
international pour la réalisation de ce projet. Selon les termes du
contrat de concession signé le 25 janvier 2021, Aksa procédera dans un
premier temps à la réhabilitation des 2 turbines de 25 méga watts
chacune dont dispose la centrale, a indiqué le ministre Serge Blaise
Zoniaba.
Il a précisé qu’à la fin de la concession qui durera 30 ans, l’usine
devrait avoir une capacité de production de 80 méga watts. Pour lui,
cette opération qui rétablie la centrale thermique dans le tissu
national permet notamment la création d’emplois, l’arrivée d’un
contribuable fiscal et la valorisation du potentiel gazier dans le pays.
Au sujet des perspectives, le ministre de l’énergie et de
l’hydraulique a annoncé l’implantation par la société Aksa de 2 autres
centrales thermiques, une de 240 méga watts à Pointe-Noire et l’autre de
115 méga watts à Brazzaville.
Aussi, un consortium suisso-anglo-espagnol, a-t-il été sélectionné
par voie d’appel d’offres international pour la réhabilitation,
l’extension et la gestion déléguée de la centrale hydro électrique du
Djoué. L’installation de ces nouveaux opérateurs a martelé le ministre
congolais, entraînera une augmentation d’électricité mettant le Congo
dans une situation à dégager, à court terme d’importants excédents pour
lesquelles, il va falloir trouver des débouchée à l’exportation.
A noter que deux projections vidéo ont meublé la double cérémonie.
La première diffusée au village Fouta a montré la place stratégique
qu’occupe la nouvelle raffinerie dans le développement de Pointe-Noire
et la seconde, diffusée à Djeno a mis en exergue la puissance de la
société Aksa Energie, un géant de l’énergie qui propose des solutions
rapides pour répondre à la demande énergétique des pays, avec ses
centrales électriques à faibles coûts.
Source : https://lesnews.cd/2021/02/22/infrastructures-le-congo-chemine-vers-son-independance-energetique/